Retour sur le troisième week-end du festival

Il avait d'ailleurs débuté tôt et de fort belle manière dès mardi à l'auditorium de Lyon. Laurence Equilbey, à la tête d'une centaine d'instrumentistes et chanteurs, a relevé avec brio le défi de La Création de Haydn, œuvre exigeante réservée à des musiciens d'exception.

Le jeudi, dans un tout autre décor à l'église de Pérouges, Olivier Spilmont et Alien Mens ont ouvert les portes de La Cité Céleste pour dévoiler quelques-unes des plus somptueuses cantates de Bach.

Vendredi, c'est un habitué des lieux qui a investi une abbatiale comble. Renouant avec les grandes créations qui ont marqué le Festival, Leonardo García Alarcón a redonné vie à la musique sacrée de Colonna avec notamment en recréation mondiale son Requiem et la splendide Messe en mi mineur.

Ce troisième week-end était également celui du festival eeemerging. Six ensembles ont rivalisé de virtuosité dans une série de concerts en salle Monteverdi. Le public a pu voter pour son ensemble préféré et a consacré l'ensemble Cantoría.

Samedi soir dans l'abbatiale, Dmitry Sinkovsky et la Voce Strumentale ont propulsé le public sur la Planète Sinkovsky tandis que sous le chapiteau, les accents du flamenco se sont mariés à ceux du baroque, du rock et des musiques d'aujourd'hui grâce une légende du flamenco, Pedro Soler, qui jouait avec son fils Gaspar Claus, violoncelliste aventureux et audacieux.

Dimanche après-midi, le chapiteau a été témoin d'une autre alliance improbable : celle du hip-hop et des Suites pour violoncelle de Bach grâce à la compagnie des Lézards Dorés.
Le week-end s'est achevé dans les Ténèbres de Gesualdo, heureusement dissipés par des Arts Florissants et un Paul Agnew éblouissants.

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